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Environnement L'État dévoile son plan pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre

Moins de trajets en avion, baisse de la consommation énergétique... L'État entend réduire ainsi ses émissions de gaz à effet de serre de 22 % en 2027 par rapport à 2022.

La rédaction avec AFP - Hier à 13:01 | mis à jour hier à 14:13 - Temps de lecture :
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Le plan a été publié en annexe d'une circulaire envoyée le 21 novembre par Élisabeth Borne aux ministères et à l'administration. Photo Sipa/Stephane Lemouton-Pool

Le plan a été publié en annexe d'une circulaire envoyée le 21 novembre par Élisabeth Borne aux ministères et à l'administration. Photo Sipa/Stephane Lemouton-Pool

Consommation réduite, transports et parc immobilier rationalisés... Dans une circulaire consultée ce mercredi, l’État détaille son plan pour réduire de 5 % par an ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2027, et les diviser par cinq d’ici 2050. Au total, les 15 engagements de ce plan, publiés en annexe d'une circulaire envoyée le 21 novembre par Élisabeth Borne aux ministères et à l'administration, « doivent nous permettre de respecter une trajectoire visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de l'État de 22 % en 2027 par rapport à 2022 », détaille la Première ministre. Selon les dernières données disponibles, les émissions de l’État se sont établies à environ 10 millions de tonnes équivalent CO2 (Mteq CO2) en 2019.

Le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini avait déjà annoncé en mars vouloir diviser par cinq les émissions de gaz à effet de serre des services de l’État, pour les porter à 2 Mteq CO2 en 2050, mais sans détailler la trajectoire aussi finement. Le « plan de transformation écologique » rassemble ainsi une série de mesures et objectifs déjà rendus publics au compte-gouttes, et détaille quantité de nouvelles « cibles » à atteindre pour verdir l'appareil d’État.

Baisse de 30 % des trajets en avion

En matière de déplacements professionnels, l’État, qui emploie 2,5 millions d'agents publics, espère réduire de 5 % sa consommation de carburant en 2024 par rapport à 2022, et de 10 % en 2027. Les trajets réalisés en avion par les agents devront être réduits de 2 0% entre 2019 et 2024, et même de 30 % en 2027. Le plan prévoit également de réduire la consommation énergétique de l'imposant parc immobilier de l’État et de ses opérateurs, qui émet selon le gouvernement 2,6 Mteq CO2 annuelles.

D'ici 2027, la consommation d'énergie devra ainsi être abaissée de 25 % par rapport à 2022 dans les bâtiments tertiaires (bureaux, lieux d'accueil des usagers...), dans le droit fil du « plan de sobriété énergétique » déployé depuis l'automne 2022. Autre levier de réduction des émissions, la surface de bureaux détenus ou loués par les services de l’État devra diminuer de 7,5 % d'ici la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron. L'ensemble des chaudières au fioul devront enfin être supprimées « avant 2029 », et la consommation d'eau réduite de 15 % en 2027 par rapport à 2022.

Pas de discussion avec les syndicats

Dans un communiqué publié ce mercredi, l'Unsa-Fonction publique, (quatrième syndicat du secteur) a regretté que le plan de transformation n'ait « pas été discuté formellement avec les organisations syndicales ». « La réussite d'un tel plan ne peut se concevoir sans les agents publics, ni au détriment de leurs conditions de travail », a poursuivi le syndicat.

Pour le secrétaire général de l'Unsa-FP Luc Farré, « c'est tous ensemble qu'on réussira à [...] éviter une catastrophe climatique ». Luc Farré regrette que le plan de transformation soit publié quelques jours après une autre circulaire, relative à l'organisation des services publics pendant les Jeux olympiques, et pour laquelle il juge également insuffisante la concertation préalable entre gouvernement et syndicats. Dans un communiqué publié fin novembre, l'UFSE-CGT avait déploré que la circulaire ait été publiée « avant même que le sujet ne soit abordé sérieusement dans les instances de dialogue comme le conseil commun de la fonction publique ».

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