États-Unis Un tireur fait au moins trois morts sur un campus de Las Vegas

Le sexagénaire responsable de la fusillade a été abattu par la police. Les raisons de son acte sont encore inconnues.

La rédaction avec AFP - Aujourd'hui à 06:57 - Temps de lecture :
La police sur le campus de l'Université du Nevada. Photo Sipa/AP/John Locher
La police sur le campus de l'Université du Nevada. Photo Sipa/AP/John Locher

Nouvelle fusillade aux États-Unis. Un sexagénaire a ouvert le feu et fait au moins trois morts mercredi sur le campus de l'université de Las Vegas avant d'être tué par la police, une tragédie qui suscite l'émotion dans cette ville déjà victime d'un des pires massacres par armes à feu du pays en 2017.

Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs.

En cliquant sur « J’accepte », les cookies et autres traceurs seront déposés et vous pourrez visualiser les contenus (plus d'informations).

En cliquant sur « J’accepte tous les cookies », vous autorisez des dépôts de cookies et autres traceurs pour le stockage de vos données sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment en consultant notre politique de protection des données.
Gérer mes choix

« Le décès de trois des victimes a été confirmé », a annoncé le shérif de Las Vegas, Kevin McMahill, face à la presse. Une autre personne a été blessée et se trouve dans un « état stable », a-t-il ajouté.

Les coups de feu ont été rapportés à la mi-journée sur le campus de l'Université du Nevada à Las Vegas, situé à environ deux kilomètres du fameux « strip », artère mondialement connue pour ses casinos.

Le sexagénaire a tiré alors que les étudiants déjeunaient

Si l'identité du tireur n'a pas encore été officiellement révélée, l'homme était un universitaire sexagénaire dont les motivations restent inconnues pour l'instant, selon CNN et le Los Angeles Times, qui citent des sources proches du dossier. 

Il a été très rapidement abattu lors d'une confrontation avec la police.

Des étudiants étaient rassemblés en extérieur et partageaient un repas lorsque l'attaque est survenue, et « d'innombrables vies supplémentaires auraient pu être fauchées » sans l'action rapide des forces de l'ordre, a affirmé le shérif.

Plusieurs agents, dont certains étaient hors service, sont intervenus « sans hésitation en quelques minutes », selon lui.

L'université a annulé ses cours et a demandé à tous les membres du campus de se confiner, le temps que la police évacue les bâtiments un à un pour écarter toute autre menace.

« C'est un moment très difficile »

Les tirs ont provoqué la panique sur place. Plusieurs étudiants ont raconté aux médias locaux comment ils s'étaient abrités à l'intérieur des bâtiments pendant de longues minutes.

« Maintenant, nous devons essayer de nous remettre de ça et c'est triste », a déclaré un étudiant à la télévision locale KSNV.

« C'est un moment très difficile », a observé la maire de Las Vegas, Carolyn Goodman, en dénonçant la banalité de la violence par armes à feu aux États-Unis.

Ce drame rouvre également les plaies du massacre subi par Las Vegas en 2017, l'un des pires de l'histoire des États-Unis.

A l'époque, un homme avait tué 58 personnes et fait des centaines de blessés en ouvrant le feu sur la foule d'un concert de musique country, depuis le 32e étage d'un hôtel surplombant l'événement. Le tireur s'était suicidé.

Cette énième tragédie américaine ajoute encore au très lourd tribut payé par les États-Unis à cause de la prolifération des armes à feu sur leur territoire et leur facilité d'accès.

« C'est ridicule »

Le pays compte davantage d'armes individuelles que d'habitants : un adulte sur trois possède au moins une arme et près d'un adulte sur deux vit dans un foyer où se trouve une arme.

Malgré l'émotion provoquée par chaque tuerie, le droit à porter des armes à feu, garanti par la Constitution américaine, est un sujet brûlant qui divise profondément les progressistes et les conservateurs, qui en défendent une vision maximaliste.

De passage à Las Vegas pour un match de NBA, la superstar du basket LeBron James a exprimé sa lassitude face à la paralysie du pays.

« Nous sommes toujours confrontés à la même histoire, à la même conversation chaque fois que cela se produit », a soupiré le joueur des Los Angeles Lakers. « Il n'y a eu aucun changement, c'est ridicule. Continuer de perdre des vies innocentes n'a aucun sens, sur des campus, dans des écoles, des magasins, des cinémas, c'est ridicule. C'est même devenu plus facile de posséder une arme, c'est stupide. »